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Hélène Tran

Une aventure commencée il y a sept ans quand Colombe Pringle (aujourd'hui directrice de la rédaction de Point de vue, ndlr) avec qui Hélène Tran collaborait déjà pour le Vogue français, reprend l'hebdomadaire des happy few et du Gotha. Ses dessins avec les années se font plus mordants, ils accompagnent la modernisation de la revue qui se transforme en profondeur. A l'actualité de la Jet Set, des cours royales et de la haute couture s'ajoute désormais un Point de vue sur l'actualité tout court. C'est à une revue de presse que se livrent une fois par semaine Colombe Pringle, qui écrit l'édito, et Hélène Tran, qui l'illustre. Hélène Tran choisit dans les sujets traités par Point de vue celui qui la tente et l'inspire, à moins qu'une actualité heureuse comme la récente visite du couple présidentiel au Taj Mahal ne s'impose au dernier moment.

Les dessins d'Hélène Tran sont plus que des illustrations, ils sont des traits d'esprit élégants et drôles, une vision corrosive de l'actualité parfois moqueuse ou ironique, jamais méchante. "L'intérêt, explique Hélène Tran, par rapport à beaucoup de dessinateurs, c'est que mon trait est assez stylé et je le dois à mon passage chez Condé Nast où j'illustrais la haute couture, la joaillerie ou l'Œil de Vogue. J'ai gardé ce style très édulcoré, tout en ronds de jambes qui permet d'ajouter le chic à l'impertinence et du coup je peux me permettre les irrévérences équivalentes à celles des caricaturistes de Charlie Hebdo. Je peux dire n'importe quelle énormité mais mon dessin ne sera jamais hard comme un dessin de Plantu."

 

 

Un style incisif, un dessin en noir et blanc, un trait de plume plus qu'assuré avec parfois une touche de couleur vive et une propension à ne pas lésiner sur les éléments décoratifs quand le sujet l'impose - Hélène Tran n'a pas son pareil pour peindre l'opulence. Un coup de crayon qui fait passer bien des choses et sert de couverture à un humour ravageur comme par exemple un Giscard en érection ou un Madox trempant son doigt dans les latrines pour écrire son nom avec ses excréments sur les murs de sa cellule...

 

 

"Un dessin hebdomadaire veut dire qu'on ne s'arrête jamais s'amuse Hélène Tran, que je sois à Caracas, sur les pistes enneigées, ou au fond de l'Amazonie, la liaison doit absolument être assurée avec le journal. " En général, Hélène Tran ne fait qu'un seul dessin réalisé parfois en une seconde, mais après le temps de la réflexion. "Pour ça, je suis hyper fiable " ajoute-t-elle.

Article de Paquita Paquin

du site Puretrend par l'Officiel

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