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EXPOSITION PASSÉE

GENT
PARIS

CURATED BY ADRIAN DANNATT
14 MARS - 15 AVRIL 2023

La Galerie Pixi - Marie Victoire Poliakoff est fière de présenter une exposition de Jonny Gent - à la fois sa première exposition personnelle depuis une décennie et sa toute première exposition en France.

Cette exposition marque le retour de Gent dans l’art contemporain, après avoir passé les dix dernières années à connaître le succès ailleurs, notamment en créant le célèbre Sessions Arts Club à Clerkenwell, à Londres, et son «sanctuaire» autoproclamé, Boath House, dans les Highlands écossais.

Dossier de Presse Jonny Gent (EN) - Galerie Pixi copie.jpg

L’exposition de Gent chez Pixi évoque l’atmosphère d’un atelier d’artiste abandonné et déploie une grande variété de supports issus de toute sa carrière, qu’il s’ agisse de feuilles de dessins arrachées aux tables de la salle à manger de Sessions, de ‘vestes de peintre et de chasseur’ faites à la main ou d’une toute nouvelle gamme de vaisselle en céramique. Il y aura également de nouvelles toiles fraîchement sorties du chevalet, des dessins de menus, des collages, des gribouillages, des chutes et des chefs-d’œuvre de techniques mixtes.

Dossier de Presse Jonny Gent (FRf) - Galerie Pixi copie.jpg

DOSSIER DE PRESSE

 

GENT PARIS

EXTRAITS DU TEXTE D'ADRIAN DANNATT

 

"J’ai donc continué à entendre parler de lui à distance et je ne pouvais pas lutter contre cette légende ; joueur, amant, ivrogne, baladin, dandy, esprit et mauvais payeur, charismatique des bas-fonds à la dérive dans le plus grand luxe, ruiné dans le celluloïd avec son propre penthouse, son propre ascenseur interne vers les étoiles ; Aujourd’hui, il est à l’aise à San Francisco ou mit harem à Dubaï, il trébuche dans les rues du centre-ville de Los Angeles avec un turban presque, ruiné par des vins les plus rares dans une vaste demeure en Écosse, jouant de la country à plein volume dans la neige, rayé comme une fiole de diamants, il rouille son armure, son tweed de guerrier, sa mâchoire de verre brutale contre sa mâchoire du sud, boxeur fatal en permanent KO.

 

J’ai écrit ces mots sur Jonathan «Jonny» Gent il y a une bonne dizaine d’années, à l’occasion de sa dernière exposition solo qui s’est déroulée à Manhattan en 2012, en essayant de capturer un sentiment fugace de la magie et du mystère de l’homme. Non, Gent n’a peut-être pas eu d’exposition au cours des dix dernières années, mais il n’a pas chômé. C’est lorsqu’il vivait et travaillait à Dubaï que Gent a réalisé pour la première fois que d’autres personnes aimeraient partager - même par procuration - son délicieux mode de vie bohème, pour «jeter un coup d’œil derrière le rideau du studio». C’est ainsi qu’il a créé CABIN, une version de son studio de travail qui servait également de magasin, de bar, de restaurant, de havre de civilisation. Dubaï n’avait certainement jamais rien vu d’aussi sexy et le concept a rapidement trouvé un acheteur-investisseur prêt à s’emparer de l’idée de Gent. Gent est alors retourné à Londres pour créer CABIN STUDIO LTD, une société conçue pour mettre sa convivialité, son style de vie et de travail, à la disposition du monde entier, moins une «marque» qu’une attitude, reflétant la pratique et l’éthique de sa créativité, et non sans profit.

(...)

 Mais surtout, le talent de Gent en tant que maître d’hôtel, décorateur, restaurateur, designer, hôtelier, ne doit être compris que comme une autre facette de son énergie créatrice multiple, directement issue de sa pratique artistique. Car Gent est né dedans, se sachant artiste dès son plus jeune âge. Oui, alors qu’il n’était qu’un nourrisson, il a créé une série de dessins d’une précocité exceptionnelle, soigneusement conservés et dignes d’être exposés en tant que tels, comme commencent tant de biographies d’artistes célèbres. Mais Gent savait qu’il était un «artiste» dans un sens beaucoup plus large, un artiste de la vie, si vous voulez. À l’instar d’Arthur Cravan, un autre pugiliste, aventurier et globe-trotter, Gent n’a jamais ressenti la pression de se produire pour ses pairs ou pour le soi-disant monde de l’art «professionnel» ; il fait ce qu’il fait, cuisiner, rire, pêcher, baiser, se battre, danser ou boire, en tant qu’artiste, indépendamment du besoin de raconter ou de montrer. Être avec Gent, dans le radar constant de son charme, la statique lumineuse de son danger, bouffon et soldat, jongleur et janissaire, c’est jouir du monde tel que le véritable artiste le fait apparaître, le veut ainsi."

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