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Catherine Bernis

Expositions Collectives :

 

2015 : Galerie Pixi - Marie Victoire Poliakoff Paris

Rencontres du Vieux château Vicq /Breuilh

Sit-in Limoges

2014 : Le Mas du Langoustier, Ile de Porquerolles

2008 : “Art et Science“ pavillon du Verdurier, Limoges

2007 : Salle Atanne, St Yrieix

2006 : ARTÉNIM, Nîmes

2004 : A Contrario galerie, Limoges

2001 : Galerie Claudine Legrand, Paris

1997 : Biennale Art et Vigne Château de Reuilly

1996 : Hotel Holliday-in Paris Montmartre, Paris

1992 : Galerie Artset, Limoges

1988 : Galerie Claude Hemery, Paris

1987 : Salon d’Automne, Paris

 

Née en 1955 à Limoges (France), vit et travaille à Paris et Limoges.

 

Expositions personnelles :

 

2016 : La peau des choses, Galerie Pixi, 

Marie Victoire Poliakoff, Paris 

2015 : Institut français de slovaquie, Bratislava

2014 : Galerie Couteron, Paris

2013 : Galerie Artset, Limoges

2011 : Galerie Iconoclastes, Paris

Galerie Artset, Limoges

2010 : la Minoterie, Marseille

2009 : A. Contrario galerie, Limoges

2007 : Miramar -La Havane, Cuba

Galerie Chantal Grangé, Paris

2006 : Galerie Librairie ancienne Laucournet, Paris

2005 : A Contrario galerie, Limoges

2001 : A Contrario galerie, Limoges

1998 : Galerie Chantal Grangé, Paris

1996 : Galerie Chantal Grangé, Paris

1993 : Galerie Artset, Limoges

1992 : Galerie du Sénat, Paris

1990 : Galerie du Sénat, Paris

 

 

Catalogues :

 

2016 : La peau des choses, Texte Jeanette Zwingenberger

2013 : Flux, Texte Jérome Felin

2012 : L’ile de l’espoir, Texte Miguel Del Brai

2011 : Chaos, Texte Christian Baron

2001 : la Ville Texte Hubert de blomac

1996 : Intérieur, Texte Jean Pierre Rose

 

Autrefois restauratrice de tableaux anciens, l’artiste s’inscrit dans cette vieille tradition, lorsque les peintres mélangeaient la poussière du temps à leur toile. Elle transpose ce savoir de la peinture ancienne, pigments, touches, textures et transparences dans une alchimie des matières qui se situe autant dans les règnes végétal, minéral qu’organique. Elle agence sur le tableau des matières broyées, pigments, colle de peau et détritus des toiles d’antan. Le mystère des objets trouvés lors des promenades, écorces d’arbres, racines, lichens, herbes et papiers écrasés, constitue son fil conducteur. Avec des fils de lin et des branches, elle construit des lignes de forces. Avec son regard d’archéologue et à partir d’indices infiniment petits, elle construit une cartographie d’un espace-temps. Lequel ?

La démarche de Catherine Bernis se situe entre la deuxième et la troisième dimension. Le relief évoque îlots, alvéoles, cratères, nids d’insectes et cocons. Cet entre-deux rappelle un fond marin, un devenir-moléculaire au sens de Deleuze. En même temps se déploie une vue d’en haut avec monts, crêtes et plissement de plaques, formations des bassins et plateaux, ainsi que couloirs sédimentaires. Son oeuvre s’inscrit dans une quête de l’impersonnel, de l’indiscernable et de l’imperceptible, cette limite qui sépare la pensée de la non-pensée [1]. En réalisant des paysages qui s’apparentent à des natures mortes tout en filigranes et à un niveau quasiment abstrait, elle explore l’émergence des formes. Se déploie alors un univers entre géologie et architecture.

 

 

 

1. Une pâte blanche, tel un parchemin, constitue sa matière première. L’artiste sculpte une feuille épaisse de 80x80cm en la mouillant, grattant, perforant les diverses strates et en la transformant en relief recouvert d’incisions, scarifications et traces. Au sens de Deleuze [2], ici le but de l’écriture, c’est l’expérience d’un par-delà le sujet. L’oeuvre nous met dans le processus d’apparition des formes venues d’un temps-hors-temps dans une immanence lorsque tout est intérieur à tout. Cette couche infra-mince est le point originel de l’oeuvre de Catherine Bernis. La vulnérabilité de la matière et les entailles de la vie y sont livrées tout en les préservant, espace qui rappelle l’oeuvre de Lucio Fontana.

2. Un journal constitue son laboratoire à idée. Elle prépare le papier avec plusieurs couches de peintures à l’huile et à l’encre, puis elle dessine des croquis sur le vif. Y sont adjointes également photos et coupures de journaux. Des notes mémorisent ses lectures, ses pensées, une phrase, un mot, liant le visible à l’invisible. Comme dans ses tableaux, l’arrière-plan est fait d’un tissu de fibres, striures, taches, traces de pinceaux. Son travail capte le processus de la création : l’apparition des formes qui naissent d’un milieu et en même temps leur disparition, entre figuration et abstraction. Apparaître et disparaître ne s’opposent plus, mais s’engendrent l’un par l’autre.

Jeanette Zwingenberger

 

Jeanette Zwingenberger, docteur en histoire de l’art, membre de l’Association Internationale des Critiques d’Art (AICA), est commissaire d’exposition indépendante. Galeries Nationales du Grand Palais France, « une image peut en cacher une autre ». La Maison Rouge, Fondation Antoine de Galbert France, « Tous cannibales ». Elle a enseigné au Collège International de Philosophie, Université Paris 1, Panthéon-Sorbonne Paris, histoire de l’art. Membre de l’Association Internationale des Critiques d’Art (AICA), auteure de nombreuses publications dans les revues Artpress, L’Oeil et Beaux Arts magazine.

 

[1] G. Deleuze, F. Guattari, Mille Plateaux, Paris, Éditions de Minuit, 1980. Désormais cité : MP, p. 342.
[2] Deleuze considérait le Limousin comme son «deuxième pays».

 

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